Toute l’insouciance de la Belle Epoque

  • Une pièce sur un monde à part, où l’horreur côtoie le rire. DR

    Une pièce sur un monde à part, où l’horreur côtoie le rire. DR

Du 18 au 27 juin, le Théâtre Am Stram Gram va revêtir ses froufrous et ses flonflons. En effet, les spectateurs pourront y découvrir Le Prince de la Terreur, une pièce qui place le spectateur au cœur de la Belle Epoque. Une période entre la fin du 19e et le début du 20e siècles qui s’apparente à un temps d’insouciance et de gaieté parisienne, de foi dans le progrès scientifique, un temps où le cinéma vit le jour et où dans la capitale française on mangeait tard le soir en riant fort. Imaginée par Fabrice Melquiot, Brico Jardin et Paul Desveaux, cette pièce est inspirée du personnage d’André de Lorde, auteur au charisme mystérieux qui fit durant plusieurs années la renommée du Théâtre du Grand-Guignol, que créa Oscar Méténier, ancien disciple d’André Antoine.

Intemporel

Le Prince de la Terreur, c’est aussi un rêve burlesque, tendre et fantaisiste, un songe de théâtre intemporel, où tout est jeu dans le jeu, hymne d’enfance débridé, chanson à crier sur les toits de Paris, face au Sacré-Cœur, avec un faux œil de requin dans le faux-formol d’un faux-bocal de faux-savant fou. Un dépaysement scénique qui fait du bien en ce moment. Qui permet aussi de s’attaquer à nos peurs, nos angoisses cachées sous le lit. Moins légère qu’il n’y paraît, cette pièce invite à la réflexion. Et à l’ambivalence, à la manière de la mythique Famille Addams dont les personnages baladent leur tête d’enterrement tout en nous faisant sourire. Des cauchemars aux rêves, il n’y a parfois qu’un pas. Le Prince de la Terreur, c’est aussi un monde à part. Où l’horreur côtoie le rire et où nos angoisses se fondent dans une incroyable fête. 

«Le Prince de la Terreur», Théâtre Am Stram Gram, Genève, du 18 au 27 juin, www.amstramgram.ch