Coup de Coeur / Griffe du 06.05.2015

CœUR Mort du sida en 1989, alors qu’il venait de fêter ses 41 ans, Bernard-Marie Koltès laisse derrière lui une œuvre bouleversante, une écriture d’exception, à l’image de la Solitude des Champs de coton, qui nous avait bouleversés, à Genève, avec Patrice Chéreau et Pascal Greggory. Alors, du 12 au 15 mai, ne manquons pas Roberto Zucco, l’histoire de ce tueur en série transcendé par Koltès en héros mythique, montée par l’Atelier-Théâtre des Collèges Calvin et Candolle, dans une mise en scène de Carlo Gigliotti. Créée à la Schaubühne de Berlin en 1990, un an après la mort de l’auteur, Zucco est la dernière pièce de Koltès. S’attaquer à la puissance de ce texte ne manque, de la part du metteur en scène et des comédiens, ni d’audace, ni d’allure. C’est quatre soirs consécutifs, dont celui de l’Ascension, dans la Cour du Collège Calvin, à 21h.

GRIFFE De graves dysfonctionnements à la Maternité, révélés lundi 4 mai par la Tribune de Genève, et confirmés par la direction des HUG, qui «reconnaît un très grand malaise». Mais aussi, ces derniers mois, des problèmes, soulevés par des politiques, au premier plan desquels l’infatigable député UDC Thomas Bläsi, dans de nombreux secteurs: ophtalmologie, dermatologie, psychiatrie, orthopédie. Sans compter le départ, lundi 4 mai, du patron de la chirurgie cardiaque, suite à une guerre de chefs. Tout cela commence à faire beaucoup. Certes, les HUG font bien leur boulot, et il faut être reconnaissant à l’ensemble du personnel, infirmières, médecins, et tant d’autres corps de métiers, pour leur engagement. Mais côté gestion, il y a un problème. Il vient d’en haut. Direction? Conseil d’administration? Il appartient au Grand Conseil, organe de contrôle, de se saisir de ces questions.