CŒUR Hamlet, monté à la Traverse, par une collégienne de 18 ans, qui en fait son Travail de Maturité! Anna Rossmann-Kiss n’a peur ni du travail, ni de l’immensité de l’enjeu: jeudi 8, vendredi 9 et samedi 10 janvier, à 19h, elle nous propose sa lecture de l’une des pièces les plus complexes et les plus énigmatiques de Shakespeare. Elle en confie l’interprétation à huit jeunes de 16 à 25 ans: «Comment rester humain quand la vengeance devient le but d’une existence? Comment réussi à parler quand la confiance n’est plus et que la trahison devient la norme? Comment en pas se perdre quand la folie devient le seul masque et la folie l’unique refuge?» A voir absolument. Avec Louis, Kenza, Louise, Woody, Isaline, Arcadi, Christelle et John. Réservation au 022.909.88.94. Entrée libre.
GRIFFE Je vais me faire haïr de tous mes amis des sociétés militaires et patriotiques, mais franchement, je n’ai jamais compris pourquoi, à Genève, on fêtait la Restauration. Oh, ne me faites pas un cours d’Histoire, je connais. Et je sais que c’est à la fois une libération, avec le départ des troupes françaises, en attendant le rattachement à la Suisse. Je sais tout cela. Mais ce mot, «Restauration», je le déteste. Parce que je suis républicain, attaché aux valeurs de la Révolution française, de l’Helvétique chez nous, et que le retour, jusqu’à la fin des années 1840, des emperruqués et des patriciens ne me dit rien qui vaille. Alors, qu’on fête fin décembre la liberté retrouvée, je dis oui. Mais que l’on se réjouisse du mot «Restauration», je dis non. A tous, j’adresse mes vœux et ma fraternité républicaine.