CœUR Pour pas mal de cinéphiles, la sortie de Thérèse, en 1986, avait été une révélation. On y entrait dans l’intimité du Carmel, avec Thérèse de Lisieux, magnifiquement incarnée par Catherine Mouchet. Le film allait accumuler les récompenses, de Cannes aux Césars. Mais connaît-on Alain Cavalier, le réalisateur, au-delà de Thérèse? Le Ciné-Club universitaire de Genève, sous l’impulsion du jeune étudiant Lou Perret, passionné de cinéma, entreprend de nous présenter, du 13 avril au 15 juin, dix œuvres de Cavalier. Et le 4 mai, Le Paradis sera diffusé en première suisse, en présence du réalisateur. Bravo à Lou, à Emilien, et à tous ces jeunes qui se démènent pour nous faire parvenir un cinéma d’une rare qualité. Rendre hommage à Alain Cavalier, qui aura 84 ans en septembre, c’est vraiment une belle idée.
GRIFFE La décision du Conseil d’Etat d’interdire à la compagnie américaine Uber de continuer à exercer ses activités sur territoire genevois, est tout simplement incompréhensible. Il ne s’agit pas ici de dire que telle ou telle entreprise de taxis est meilleure qu’une autre, les chauffeurs plus aimables, ou moins jureurs comme des cochers. Il s’agit de la libre concurrence. Et de l’ouverture, dans un domaine où règne encore un cartel de plomb, à d’autres modes de conception du voiturage payant. La décision du Service du Commerce, donc in fine celle du ministre de tutelle, Pierre Maudet, fleure le protectionnisme – ou la peur d’une corporation – dans ce qu’il a de pire. Car enfin, de deux choses l’une: ou bien on nationalise les taxis, ou bien on laisse jouer la concurrence. Peur du cartel, peur de froisser: mauvaise décision.
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