CœUR Il existe, à Genève, un groupe d’hommes et de femmes qui, tous les ans, à l’approche de Noël, tente de faire confluer vers le haut les multiples courants religieux ou philosophiques de notre cité. L’Appel spirituel de Genève nous convie tous, samedi 20 décembre, 17h, à l’Espace Fusterie, pour un moment commun d’amitié et de réflexion. On pourra y entendre une conférence de Metin Arditi, L’Autre, en cet instant, mais aussi des chants orthodoxes par un artiste lyrique d’origine bulgare, Harry Draganov, et de la musique de tradition soufie. L’occasion de rappeler, au cœur d’un temple protestant, l’incroyable richesse d’alluvions que constitue Genève. Entrée libre, collecte. Et hommage, de notre part, à la Fusterie, pour le lieu de convergences qu’elle devient de plus en plus.
GRIFFE Il est de bon ton, dans la presse suisse, de ne pas tarir d’éloges sur l’année de présidence de Didier Burkhalter à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Parce que, M. Burkhalter étant un homme humble, poli et mesuré, il convient apparemment de toujours en dire du bien. Pour notre part, tout en respectant l’homme et la fonction, osons une question: cette magnifique année de présidence, à part beaucoup se déplacer autour de beaucoup de tables rondes, à quoi a-t-elle exactement servi sur le front ukrainien? La situation déchirée de ce pays, entre l’Occident et le lien ancestral avec la Russie, est-elle plus enviable aujourd’hui qu’il y a un an? La réponse est clairement non. Il y aurait juste encore une question, bien au-delà de M. Burkhalter: à quoi sert au juste l’OSCE?