CŒUR Mort le 31 janvier 1944, Jean Giraudoux n’aura pas vu la création, le 22 décembre 1945, de sa Folle de Chaillot, à l’Athénée, avec la grande Marguerite Moreno dans le rôle-titre. C’est une histoire à la fois loufoque et noire, avec des spéculateurs, et un puissant parfum d’actualité. A Carouge, une troupe d’amateurs nous en présente une adaptation (oui, disons «d’après Giraudoux»), jusqu’au samedi 30 mai, tous les soirs à 20h, le samedi à 19h, au 31, rue Jacques-Grosselin. On y passe un bon moment. L’occasion, ici, de rendre hommage aux innombrables équipes de théâtres d’amateurs en Suisse romande, qui se donnent corps et âme pour monter des spectacles. Comme si monter sur les planches était une sorte de seconde nature humaine. Pour la Nouvelle Folle de Chaillot, version Carouge, vous pouvez réserver au 022.343.08.54.
GRIFFE Que se passe-t-il exactement aux Ports-Francs de Genève? Ce qui devait, à l’origine, n’être qu’une zone de transit, n’est-il pas devenu un véritable coffre-fort, avec toute l’opacité liée à ce mot? La Tribune de Genève a donné la parole à des parlementaires fédéraux qui commencent à s’en inquiéter. Et pas seulement à gauche! «Cela ne sent pas très bon», nous dit par exemple le conseiller national Olivier Feller (PLR, VD), qui n’est pas exactement un apôtre du marxisme. Alors, quoi? Tout ce qui est entreposé, l’est-il légalement? Les contrôles sont-ils suffisants? Les marchandises, tracées? Le risque de couvrir des activités de blanchiment n’est-il pas énorme? Toutes ces questions se posent. On attendrait, de la classe politique genevoise, et notamment du Conseil d’Etat, un peu plus de curiosité sur le sujet.