L’amour de l’école, inestimable

CYCLE D’ORIENTATION • Au plus haut niveau du DIP, des scénarios se trament pour modifier l’affectation de certains Collèges, comme Candolle (rue d’Italie), ou Cycles d’Orientation (Seymaz, Gradelle). Il s’agirait de faire jouer les vases communicants, de l’un à l’autre, en fonction des besoins de la démographie scolaire et des effectifs. Dans ces établissements, à juste titre, on s’émeut. On s’inquiète. On craint la perte de substance, la liquéfaction d’identité. Le disséminement d’élèves ailleurs, un peu partout dans le canton.

Bien sûr, rien n’est figé. Et on ose encore espérer que des jeunes de 12 à 15 ans (C.O.), ou de 15 à 19 (Collège, ECG, etc.) puissent assumer une éventuelle mobilité sans en faire un drame. Mais ces inquiétudes (parents, profs, élèves, personnel administratif, technique) doivent impérieusement être entendues. Et prises au sérieux. Quand on prend la peine de le faire, on se rend compte de l’immense affection que peut susciter une école. Car un Collège, ou un Cycle, ne saurait se réduire à un «bâtiment scolaire»: autour des murs, il y a une âme, une Histoire, une culture du lieu. Et ces valeurs-là, tissées d’humanité et d’échanges, sont inestimables.

Un Collège, c’est un lieu où on lit, parle, étudie ensemble. Un lieu de vibrations dans le chemin de connaissance. Chaque école a son identité, sa personnalité. Dans ce combat, les élèves sont à côté des maîtres. Au service d’une grande chose: l’amour de l’école. Cela vaut la peine, mille fois, d’être respecté, préservé.