Décision incompréhensible

Pour la première fois de son histoire, le Salon de l’automobile ne sera pas inauguré par le président de la Confédération. Pour couper le ruban, le 5 mars, le gouvernement suisse a dépêché Doris Leuthard, la ministre des transports. Sans rien enlever à sa présence , c’est surtout l’absence de Simonetta Sommaruga qui sera remarquée. Soyons justes, la décision de mettre un terme à la tradition n’incombe pas à la présidente mais au Conseil fédéral. Reste que c’est la socialiste qui incarnera l’incompréhensible politique de la chaise vide. Comment expliquer en effet que le chef du gouvernement refuse d’apparaître dans une vitrine nationale et internationale dont la simple évocation des statistiques donne le tournis. Près de 680’000 visiteurs ont fait le déplacement en 2014. Cette année, on parle de 12’000 journalistes lors des journées des médias. Rappelons au passage que l’industrie de l’automobile représente près de 15% du PIB du pays (lire en pages 3, 8 et 9). Loin devant les banques. Autrement dit, un formidable outil à produire de la richesse qu’il serait bien mal venu de mépriser. A ce propos, il est aussi bon de rappeler que certains élus locaux qui ont cru, par le passé, pouvoir bouder la manifestation s’en souviennent encore. Une leçon à méditer.