Dieu n’est pas mort

En Suisse, comme dans la plupart des pays d’Europe, les temples et les églises sont désertés. Les dons des fidèles sont en baisse et la relève est plus encline à suivre la voie de Facebook que la voie du Seigneur. Du coup, pas très étonnant que pour subsister, les Eglises catholique et protestante vendent ou transforment leurs édifices religieux. Ici un centre social ou culturel, là un restaurant, un hôtel ou même une boîte de nuit (lire en page 3).

Si certains clouent au pilori cette pratique, criant au blasphème, il semblerait que ce soit une habile manière de remettre l’église au milieu du village. Comment? En faisant perdurer autrement des valeurs toutes chrétiennes: la solidarité, la communau té, le dialogue, la rencontre, la diversité ou l’entraide. De plus, la beauté architecturale de certains édifices en fait des lieux de fête et d’échange divins. Si la tendance a déjà pris dans certaines capitales mondiales, l’austérité calviniste n’engage pas encore vers un concert transgressif du type, Jesus Christ Superstar en pleine cathédrale Saint-Pierre. Pourtant, cette façon d’ouvrir grand les portes de ces édifices en partie abandonnés, serait un moyen idéal pour donner à Dieu… un second souffle.