Marre d’être pris en otage…

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Le feu couve aux Transports publics genevois. Employés, syndicats et direction se rencontrent tous les deux jours pour tenter d’éteindre l’incendie. En jeu, des postes de travail. Une centaine réclamés par les syndicats contre une trentaine proposés par une direction qui dit n’avoir ni les ressources financières ni les véhicules pour sortir de l’impasse. On est loin du compte. La faute, sans doute, à une absence d’anticipation, à une mauvaise communication interne et à une instabilité managériale du passé dont les syndicats entendent tirer un maximum de profit. Le problème, c’est qu’ils le font en menaçant de prendre en otage les passagers. Une fois de plus, une fois de trop. Pas certain en effet que la population, elle aussi en souffrance et malmenée par la crise sans pour autant menacer de tout bloquer, goûte ces grèves préventives à répétition. Pas question ici de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, juste le souci de rappeler à tous que le partenariat social, surtout lorsque l’orage gronde, se bâtit aussi sur le dialogue, la transparence, les concessions réciproques et la confiance. Il est urgent qu’ils soient rétablis pour le bien de tous. Et pour donner un nouveau cap clair à la régie.