Plaisirs simples

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

La Fête nationale retrouve l’écrin symbolique du parc des Bastions. Fini les errances de la torride plaine de Plainpalais ou le trop excentré parc de La Grange. Consommée aussi la rupture, jamais avouée, avec l’ancien organisateur de la cérémonie.

Retour donc au cœur de la ville, à l’ombre protectrice et bienveillante des grands arbres et du Mur des Réformateurs. Un haut-lieu qui sera au centre d’un piratage artistique orchestré par des Neuchâtelois (lire en page 5). La «faute» au nouveau maire qui souhaite une programmation à la fois respectueuse des traditions et avide de modernité. Autrement dit, un 1er Août où célébration patriotique rime avec fête populaire. Oui, c’est possible! D’autant que les Suisses, toutes générations et classes sociales confondues, restent profondément attachés à leur fête nationale. Sans verser dans la naïveté candide ni nier les tensions et les conflits, il fait vraiment bon se rassembler autour du grand feu. Et cela d’où qu’on vienne et quelle que soit notre couleur de peau. Bref, l’endroit idéal pour partager en famille notre amour du pays, nos origines plurielles, nos valeurs et notre pacte solidaire. Des plaisirs simples de la vie aussi. Ils se font rares et méritent d’autant plus d’être célébrés comme il se doit.