«Tigiste» en panne de job

  • CHRISTINE ZAUGG, RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

    CHRISTINE ZAUGG, RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

Le travail d’intérêt général (TIG) est un travail non rémunéré, sur une durée courte, qui s’effectue au sein d’un établissement public, d’une collectivité ou d’une association habilitée. Le juge a la possibilité d’infliger cette sanction pour des contraventions et des peines allant de un à six mois (lire en page 3). La personne visée doit donner son accord. Ces petits condamnés, appelés des «tigistes», ne trouvent malheureusement pas toujours un job pour purger leur sanction. Par faute d’encadrements, mais aussi par faute de volonté. Accueillir un «tigiste» demande en effet à l’organisme d’accueil un vrai travail de surveillance et de réinsertion sociale. Pour se lancer dans l’aventure, l’employeur doit aussi vaincre la crainte du délinquant et avoir une fibre sociale. Un chauffard, par exemple, serait mieux puni, si on l’astreignait à s’occuper des victimes de la route. Une mesure intelligente qui aura un meilleur effet qu’une incarcération avec des détenus de tous bords. Ainsi par manque de moyens et de volonté, les «tigistes» genevois écopent pour la plupart du temps d’une peine avec sursis. Et tant pis pour la mesure éducative qui, pourtant, a été mise en place par le législateur, dans le but de faire un électrochoc au petit délinquant.