Bientôt un supermarché autogéré

Une épicerie gérée par les clients et les paysans offrant des produits locaux connaît un fort succès à Meyrin. Prochaine étape: l’ouverture d’une grande surface.

  • A Meyrin, la Mini-Fève deviendra grande. DR

    A Meyrin, la Mini-Fève deviendra grande. DR

Alors que 1000 exploitations agricoles mettent la clé sous la porte chaque année en Suisse, on sait combien les Genevois sont attachés au maintien d’une agriculture à dimension humaine. Mais comment peut-on encourager cela même si l’on habite en ville? C’est la question que se sont posée les créateurs de la Fève avant de passer à l’action. Leur idée, ouvrir un supermarché paysan et participatif qui réunit les producteurs locaux et les nombreux consommateurs en quête de nouveaux modèles plus sains.

Clients coopérateurs

Le supermarché n’est pas encore ouvert, mais sa version réduite connaît déjà un fort succès. Il s’agit de la Mini-Fève à Meyrin. Cette épicerie autogérée par les consommateurs et les paysans est un endroit où vous trouvez tous les aliments nécessaires à votre quotidien et dans lequel vous pouvez acheter certains produits directement aux producteurs.

Les clients, eux, sont des coopérateurs qui s’engagent à donner quelques heures de leur temps au magasin. Ils travaillent à la caisse, à la mise en rayon ou au conditionnement. En outre, ils doivent acheter une part sociale de 100 francs, au minimum, pour avoir le droit de faire leurs courses.

Un magasin qui vous appartient et où vous pouvez proposer vos produits favoris, c’est malin! En revenant à une nourriture moins transformée, en contribuant au maintien de filières artisanales locales en circuit court, la future Grande-Fève promet d’avoir un impact positif important. L’ouverture est prévue pour la fin de l’année prochaine et il semblerait qu’elle soit attendue de pied ferme par les clients actuels.

Circuit court

La vente de produits alimentaires en circuit court de proximité, si elle a toujours existé, connaît depuis une quinzaine d’années un certain essor, portée par des consommateurs en recherche de repères et de lien social dans une économie mondialisée. Autre effet constaté: dans la plupart des circuits de proximité, les produits bruts sont peu ou pas emballés et les conditionnements liés au transport peuvent être réemployés. La consigne pour le réemploi des emballages des consommateurs est régulièrement pratiquée.

La vente directe permet également de mieux valoriser des produits «hors calibre» ou présentant des défauts esthétiques, pourtant parfaitement consommables. Enfin, le lien avec le producteur favorise la connaissance des modes et cycles de production, conduisant à une évolution des pratiques alimentaires: plus de produits frais, de saison, moins de produits transformés.

Dernier article estival de l’animateur TV Jonas Schneiter sur les idées durables et genevoises tirées de l’émission «Aujourd’hui», diffusée sur RTS Un samedi à 13h20.