Coup de coeur - Coup de griffe du 29.10.2014

  • Pascal Décaillet. DR

    Pascal Décaillet. DR

COEUR -  Magali Orsini, Alia Chaker Mangeat. L’une est députée d’Ensemble à Gauche, l’autre vice-présidente du PDC genevois. Deux femmes engagées, préparées, documentées, précises. Dans le débat du Grand Genève à chaud (Léman Bleu), dimanche 26 octobre, sur les forfaits fiscaux, elles m’ont impressionné. Non par leurs idées, mais par la qualité de leur comportement, malgré l’antagonisme frontal de leurs positions. Un débat vif, sans cadeaux, mais avec une constante courtoisie. Dès lors, d’un côté comme de l’autre, se dessine et se cisèle le contour exact des arguments. Et la précision du propos est utile à la démocratie. Pour que chaque spectateur puisse se faire son opinion. Je me dis souvent que le meilleur allié de la citoyenneté, c’est la compétence. Ce dimanche-là, elle était au rendez-vous.

GRIFFE - Je comprends totalement qu’on puisse lutter contre les forfaits fiscaux. Je respecte cette position. Mais par pitié, que le débat demeure dans l’ordre de la démocratie, celui du choc des arguments. Et non dans celui de la vindicte populaire. C’est hélas l’impression que donne la récente action, à Cologny, de quelques militants devant la villa d’un bénéficiaire présumé de ces fameux forfaits. Cette manière de montrer du doigt des individus n’est pas digne du débat démocratique. La dialectique citoyenne, à laquelle je suis tant attaché et dont il ne me déplaît pas qu’elle soit vive, doit porter sur des idées, et puiser son fondement dans le respect des personnes. La mise au pilori, la chasse aux riches, la désignation de coupables ne font pas partie de ma conception de la démocratie.