ELECTIONS • Très difficile, pour la droite, depuis des années, de réussir son retour au Conseil des Etats. Dans cette Chambre, qui compte deux représentants par canton, la socialiste Liliane Maury Pasquier et le Vert Robert Cramer sont bien implantés, ils ont pour eux la connaissance du terrain, la puissance de l’ancrage, et surtout bénéficient de la discipline de vote à gauche lors des scrutins majoritaires. Pourtant, cette année, la droite pourrait avoir ses chances. Disons, au moins, pour arracher un siège. Encore faut-il que son électorat fasse preuve des mêmes qualités tactiques que la gauche – serrer les rangs, en ordre de bataille – ce qui est loin d’être acquis.
Les deux candidats de l’Entente sont le PLR Benoît Genecand et le PDC Raymond Loretan. Indépendamment de la double casquette de ce dernier (encore président de la SSR jusqu’au 22 juin, avec un dimanche 14 qui pourrait ne pas être facile à traverser), il faut considérer ses compétences. Elles sont réelles: l’homme a été conseiller personnel d’Arnold Koller, secrétaire général du PDC suisse, ambassadeur. C’est tout de même pas mal, comme réseau, pour aller à Berne défendre les couleurs de Genève. Sans parler de ses connaissances linguistiques, et de ses liens avec l’ensemble des cantons suisses. Bref, quand on aura oublié l’épisode SSR (quel que soit le résultat de dimanche), il faudra quand même considérer intrinsèquement l’aptitude de M. Loretan à la fonction briguée. Et cette aptitude est, franchement, bien réelle. Idem pour M. Genecand: pour la première fois, l’Entente a des chances. A elle d’éviter de les pulvériser d’ici cet automne.