La Suisse corrompt son marché libéral du travail

  • Benoît Genecand, conseiller national PLR

    Benoît Genecand, conseiller national PLR

La constitution dit: la Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers au travers de plafonds et contingents annuels. Ces contingents sont fixés en tenant compte des intérêts de l’économie.

Les traités internationaux contraires doivent être renégociés dans un délai de 3 ans. 9 février 2014 – 9 février 2017: nous voici au bout des trois ans. Avec quel résultat? Notre accord de libre circulation avec l’Union européenne n’a pas été renégocié. Le Parlement a adopté une loi de mise en application qui ne prévoit pas de gestion autonome, pas de contingent pas de plafonds. A la place apparaît, pour les branches exposées à un chômage élevé, l’obligation de recevoir pour interview des chômeurs envoyés par les offices régionaux de placement lorsqu’un poste est à pourvoir.

Je n’ai pas voté cette loi d’application. Pour trois raisons:

1) Elle n’est pas conforme à la constitution.

2) Ignorer le problème ne le fera pas disparaître. Les Suisses ont manifesté un doute profond sur le modèle de développement basé sur la libre circulation des personnes.

3) En introduisant la gestion tripartite des engagements (entreprises, employés + ORP), la Suisse corrompt son marché libéral du travail.