Il ne s’agit pas de raviver une nouvelle fois la guerre des transports. Mais bien, aux yeux du député PLR Alexandre de Senarclens, de défendre une politique pragmatique. L’objet du débat: la multiplication des zones limitées à 30 km/h avec laquelle l’Etat entend lutter contre le bruit routier.
Permet de fluidifier, mais...
«Le but de la stratégie cantonale est louable. Surtout quand on sait qu’à Genève un habitant sur deux déclare souffrir du bruit, commente le député. Les zones 30 ne sont pas à combattre par principe. Selon le TCS [Touring Club Suisse], elles peuvent même permettre de fluidifier le trafic.»
Ce qui dérange Alexandre de Senarclens, c’est qu’elle devienne la règle et non plus l’exception. «Le Conseil d’Etat semble vouloir en mettre partout. Il n’y a qu’à lire le document détaillant la stratégie cantonale pour le craindre.»
Cette multiplication pose plusieurs questions selon lui. Surtout celle de l’impact sur la circulation des bus. D’où la motion déposée par ce député. Celle-ci vise à évaluer l’impact des zones 30 km/h sur la vitesse commerciale des Transports publics genevois (TPG). «Ce qui, à court terme, aurait pour effet de dissuader les usagers d’emprunter le bus», craint l’élu PLR. Ce dernier s’interroge aussi sur les conséquences financières pour la régie publique.
Motion déposée le 12 octobre
Enfin, le député est d’avis qu’il faut cesser de mettre des bâtons dans les roues des automobilistes. «On devrait plutôt accompagner les changements d’habitudes et leur donner l’envie de délaisser leur voiture pour la mobilité douce ou les transports publics.»
Déposée le 12 octobre, la motion devrait être renvoyée devant la commission des transports lors de la prochaine plénière. «En espérant que cette étude aura un impact sur la vision du Conseil d’Etat par rapport aux zones 30», conclut Alexandre de Senarclens.