AUSTÈRE, la période de Noël du temps de Calvin. Pendant près de deux siècles, cette fête fut taboue à Genève. La non-célébration devint de fait une «genevoiserie» puisque partout, ailleurs, en Suisse, elle avait lieu, surtout dans les cantons alémaniques. Gare à ceux et celles dans la cité qui se réjouissaient, ils se faisaient «enguirlander» et réprimander, allant jusqu’à payer une amende ou faire de la prison. Il faut attendre la fin du XVIIe siècle, pour solenniser le 25 décembre. Il est rapporté que le pain consacré lors de l’office était conservé par les communiants comme amulette porte-bonheur. On se servait de ce pain dans la nuit de la nativité pour interroger l’avenir! Il semblerait aussi que la plus ancienne mention du 25 décembre comme fête de la Nativité soit dans le célèbre calendrier romain, le Chronographe de 354. La tradition du sapin, elle, est apparue au XIIe siècle en Europe et plus précisément en Alsace! Joyeux Noël à nos lecteurs.