L’Islande est davantage qu’une simple destination; c’est une expérience en soi. Au retour de votre périple – à défaut d’avoir retenu tous les noms des sites visités – votre mémoire restituera un kaléidoscope d’images et de sensations quasi extraterrestres.
Vous revivrez pêle-mêle votre randonnée sur le Vatnajökull (deuxième plus grande calotte glaciaire d’Europe), votre exploration du Jökulsárlón (lagune ponctuée de blocs de glace qui virent du noir au blanc en passant par le bleu ciel et le turquoise en fonction de la lumière) ou votre découverte de Thingvellir, site écartelé entre deux plaques tectoniques!
Frissons garantis
La route du Cercle d’Or passe par le champ géothermique de Geysir, l’occasion de filmer ou photographier un incroyable ensemble de sources chaudes composées de plusieurs geysers, à commencer par Geysir, qui a donné son nom au phénomène. Juste à côté, on peut admirer Strokkur, qui éructe de grands jets d’eau bouillante toutes les cinq à dix minutes.
Ah, les cascades islandaises! Dans un vacarme assourdissant, l’une des plus célèbres déverse sur deux niveaux l’eau de fonte du glacier Langjökull. Un sentier – ouvert en été seulement – permet d’accéder au plus près du ravin et de ses embruns. Située au nord-est de l’île, Dettifoss – 44 mètres de haut, 100 mètres de large – est la plus puissante chute d’Europe. Selfoss mérite aussi un détour, pour autant qu’on soit équipé d’un bon imperméable.
Aux portes de l’enfer
L’Islande fait régulièrement l’actualité lorsque ses volcans se réveillent, allant jusqu’à perturber l’aviation commerciale. Vous souvenez-vous de l’éruption de l’Eyjafjallajökull (2010) inspirateur d’un film comique d’Alexandre Coffre, avec Dany Boon?
Le Brennisteinsalda, lui, culmine à 855 mètres. Il surprend par ses colorations rougeâtres. A ses pieds, on slalome entre les solfatares (des fumerolles aux relents de soufre).
Les voyageurs séjournant à Reykjavik, la capitale, profitent de quelques bonnes tables étoilées où ils se régalent d’agneau rôti à feu doux, de requin fermenté ou de poisson islandais diversement apprêté. Ils ne manqueraient pour rien au monde une immersion dans le proche Blue Lagoon, vaste piscine naturelle d’eau chaude riche en silice. Les autochtones s’en tartinent le corps et le visage jusqu’à retrouver une peau de bébé…
L'épidémie maîtrisée
L’Islande – pays du plein air – a été relativement épargnée par la pandémie de Covid-19. Elle encourage les voyageurs européens à venir la visiter cet été. Le pays est-il prêt? Les cas de contamination et de décès y ont été très peu nombreux. Largement testée, la population n’a pas été contrainte au confinement. Elle a généralement téléchargé l’application de tracking permettant de suivre la progression de l’épidémie sur l’île. Des restrictions concernant les rassemblements ont toutefois été prises (fermeture temporaire des bars, restaurants et autres piscines). Le port du masque n’a pas été imposé, ni aucune règle de distanciation physique. Début juin, un test PCR gratuit était encore d’actualité à l’aéroport de Reykjavik. A noter que les conditions d’entrées peuvent évoluer d’un jour à l’autre. Il est donc conseillé de s’en référer au voyagiste spécialisé (voir encadré pratique).