Plus qu'un édito, c'est un coup de gueule. Ou plutôt un constat aussi étonnant que consternant. Même si vous risquez fort de me prendre pour une vieille bique, je me lance!
Avez-vous remarqué comme les comportements bruyants et sans gêne se multiplient? Dans les transports en commun, sur la plage, au restaurant ou simplement dans la rue. A l'image de cette jeune fille dans le tram qui partage avec l'ensemble des passagers le contentieux qui l'oppose à son assurance ou ce cadre qui échange des informations sur un employé censées rester confidentielles dans un wagon de train bondé. A croire que la vie privée n'a plus de frontières.
A l'ère du téléphone portable, peu importe que de parfaits inconnus connaissent les détails de votre dernière déception amoureuse ou les circonstances de la mort d'un proche (anecdote véridique!). Il fut un temps, pas si lointain, où l'on réservait ce genre d'informations au cercle des intimes. Epoque visiblement révolue.
Et, quand ce ne sont pas des conversations privées qui envahissent l'espace public, c'est la bande-son d'un Disney diffusé sur une tablette pour occuper le petit dernier pendant un trajet en avion ou en train… Essayez de vous sortir «Libérée, délivrée» de la tête après ça...
Mention spéciale enfin pour les adeptes de l'enceinte portative qui font, avec les beaux jours, leur retour sur la plage et dans les parcs. Sachez que le R'n'B, le rap ou le rock ne sont pas du goût de tout le monde. Ça vous plairait que je vous impose l'intégrale de France Gall? En somme, pour rappel: la maxime «la liberté des uns commence là où s'arrête celle des autres» s'applique aussi au bruit. Bééé!