BALADE ENTRE LES TOMBES

– Grâce à vous, les Jeux de Genève revivent. Quand ont-ils eu lieu pour la dernière fois?

– En 1951. Ils avaient vu le jour en 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, pour permettre aux sportifs d'élite suisses et étrangers de participer à des compétitions de haut niveau malgré la fermeture des frontières.

– Pourquoi les faire renaître en temps de paix?

– L'idée était de créer une belle manifestation autour des 70 ans de l'Association genevoise des sports (AGS), Association qui regroupe 100'000 à 120'000 sportifs issus de 600 clubs affiliés. L'occasion de rappeler aussi que les premiers Jeux de Genève sont à l'origine de la création de l'AGS.

– Vos 70 ans, ce n'était pas en 2010?

– Si. Mais l'organisation a pris du temps. Nous fêtons donc nos 70 ans avec deux ans de retard mais avec, en plus, l'envie de pérenniser la manifestation et de l'ouvrir à toute l'agglomération franco-valdo-genevoise. Ce sera le cas dans deux ans. Des contacts ont déjà été pris dans ce sens.

– Que reste-t-il de l'esprit des Jeux de 1951?

– La compétition. Plus de 1000 médailles seront distribuées aux sportifs des 22 disciplines représentées. Parmi elles, le football, la natation ou bien encore la lutte. Malheureusement, les disciplines phares que sont l'athlétisme et la gymnastique artistique ne seront pas présentes pour cause d'agenda déjà trop chargé. A savoir aussi que ce n'est plus l'élite du pays qui participe aux Jeux – même si nous le désirions, nous n'en aurions tout simplement pas les moyens – mais quelque 2000 jeunes de 11 à 18 ans. Le but étant de mettre le sport en valeur à travers une manifestation de grande envergure.

– Le sport n'est donc pas assez mis en valeur d'après vous?

– Il l'est, mais de manière indépendante par chaque club sportif qui s'investit pour sa discipline. Ces joutes sportives sont en quelque sorte nos Jeux olympiques à taille genevoise.

– Comment se porte le sport d'après vous?

– Il se porte bien, malgré différents problèmes. Celui du bénévolat notamment. Avec l'évolution de notre style de vie, il est de plus en plus difficile de trouver des gens passionnés qui s'engagent. Le renouvellement des bonnes volontés est difficile. Et puis, de nombreuses infrastructures ont besoin d'être modernisées.

– Lesquelles?

– On peut citer le Stade du Bout-du-Monde ou la patinoire des Vernets. La population augmente, le nombre de sportifs aussi. Les installations doivent suivre. Enfin, de nouveaux sports, comme le hockey in-line, demandent des infrastructures pour accueillir les équipes de leur championnat à domicile. Nous devons en tenir compte dans les projets futurs.

«La population augmente. Les installations doivent suivre»

Info:
Les Jeux de Genève 2012 se tiennent les 12 et 13 mai dans les quatre Centre sportifs du Bois-des-Frères, Queue-d'Arve, Vernets/Caserne des Vernets et Port-Noir, www.jeuxdegeneve.ch