- Vous jouerez le 2 juin en première partie de Johnny Halliday. Une perspective effrayante ou euphorisante?
- C'est hyper euphorisant. Johnny est une bête de scène qui force le respect. J'espère pourvoir le rencontrer… J'ai déjà fait pas mal de premières parties et j'aime ce défi. Personne ne t'attend. Tu montes sur scène. Tu proposes ta musique. Au pire, les gens n'adhèrent pas. Au mieux, tu plais et tu te fais de nouveaux fans. Le défi, c'est de se retrouver, avec sa guitare, devant 30'000 personnes et de capter leur attention. Un sacré challenge.
- Après Johnny, ce sera le Montreux Jazz Festival…
- Je me réjouis. Je vais me retrouver sur la scène de l'Auditorium Stravinski, une salle mythique, en première partie d'Amy Macdonald. C'est fou!
- Et vous prenez ça comment?
-… Avec le sourire. Ce concert sera un mélange entre anciennes et nouvelles chansons. Un test live avant l'enregistrement de mon prochain album prévu pour la fin de l'année.
- Sa sortie?
- Au printemps 2013 si tout va bien!
- Quels sont les artistes qui influent sur votre travail?
- Ceux qu'écoutaient mes parents: Eagles, Queen, R.E.M., Renaud, Les Poppys… C'était marrant. Puis, j'ai eu une phase découverte de chanteurs acoustiques comme Jack Johnson ou Jason Mraz. Aujourd'hui, je me tourne plus volontiers vers des groupes instrumentalisés comme Coldplay ou Noir Désir que je me passe en boucle.
- Qu'y trouvez-vous?
- Un style d'écriture libre qui me parle. Des paroles qui n'ont pas toujours un sens mais qui dégagent de l'émotion. C'est vers ça que tend mon écriture.
- Votre univers est pourtant plus tendre que celui de Noir Désir?
- Mes chansons sont des illusions acoustiques. Ma musique est comme je suis. Festive au quotidien avec des moments de vrai spleen quand je me mets à réfléchir.
- Participer à un jeu télé, pour un chanteur, est-ce important?
- J'ai toujours eu envie de participer à une émission de divertissement. C'est un super exercice pour mes futurs talk-shows (rire). Là, je dois m'exprimer sans guitare et c'est un drôle d'apprentissage. Et puis, j'ai fait des super rencontres comme celle avec l'humoriste Charlotte Gabris avec qui je me suis super bien entendu.
- Qu'évoque, pour vous, la génération 2000, celle dont vous défendez les couleurs dans le jeu télé sur RTS Un?
- Ma période hockey. J'y ai joué durant douze ans. C'est aussi ma période Roger Federer dont je suis un fan. Mais dans les faits, l'événement qui a vraiment marqué toute ma génération, cela reste les attentas du 11 septembre 2001. Un truc fou, un énorme choc. On se souvient tous d'où on était et de ce qu'on faisait ce jour-là.
«Mes chansons sont des illusions acoustiques»
Info: Bastian Baker, dans Générations, sur RTS Un, les 5 et 12 mai. Sur scène le 26 mai au Stade du Bout-du-Monde pour la Fête de l'Espoir, www.espoir.chle 2 juin au Stade de Genève en première partie de Johnny Hallyday, www.lmprod.chle 21 juin à Genève pour la Fête de la musique, www.ville-ge.ch/culture/fm, etle 29 juin au Montreux Jazz Festival, www.montreuxjazz.com.