«La vie est magnifique!»

  • Rencontre avec Charlie Winston

    Rencontre avec Charlie Winston

En 2011, vous avez émerveillé vos fans à Paléo. Cette année, vous voilà sur la scène du Caribana, au bord du lac… Comment imaginez-vous ce moment?

Je suis déjà venu à Caribana, en 2009. J'aime cet endroit. Probablement parce qu'il est au bord de l'eau, et que l'eau est mon élément modérateur. Il est d'ailleurs beaucoup question d'eau dans Running Still, mon second album.ñ Habitez-vous au bord de l'eau?

J'ai longtemps habité nulle part. Mais là, je viens d'emménager dans un appartement à Londres.

Pourquoi Londres plutôt que Paris ou New York?

Parce que j'y ai déjà vécu une douzaine d'années et que je m'y sens bien. Mais surtout, parce que ma sœur, qui vient d'accoucher, y vit.

Après avoir erré Like a Hobo (comme un vagabond), vous devenez ainsi sédentaire?

Je réalise que j'ai besoin d'un chez moi, d'un endroit où me ressourcer. Seul. Spécialement en ce moment. Je suis toujours entouré de tellement de monde… Et j'apprécie ce sentiment de devenir un home boy. Je crois, en fait, que c'est dans ma vraie nature.

Vous projetez-vous comme père maintenant que vous avez posé vos valises?

Oui, c'est un de mes rêves. Et je suis sûr que je serais un excellent père.

Comment le savez-vous?

Parce que je m'investirais à fond, comme je le fais dans la musique. C'est pour cela que ce choix n'est pas envisageable pour le moment. Ma vie ne s'y prête pas.ñ Votre musique est festive, amoureuse, positive. C'est aussi votre caractère?ñ Je suis comme un enfant. Je regarde le monde avec interrogations. Je prends mon temps, j'écoute. J'attends avant de juger. Et souvent, ce qui s'impose à moi, est une vision positive. La vie est magnifique!

Rude aussi parfois?

La vie est un challenge. Pas un combat. Elle n'est pas toujours juste. Mais juste par rapport à quoi? A quel standard? Ce qui fait la différence entre la beauté et la noirceur, c'est la perception. Je suis un homme positif et optimiste. J'aime voir les choses comme elles sont, et non comme les journaux nous les dépeignent.

Est-ce pour cela que vous lisez peu les journaux?

Les médias ont pris trop d'importance et imposent un standard de pensée que je n'ai pas envie d'adopter. Ils donnent leur opinion sur tout, tout le temps et prennent, petit à petit, le contrôle de ce que les gens pensent. J'apprécie peu cette forme de dictature. Et puis, j'avoue que comme ma lecture est lente, je n'ai pas envie de passer trop de temps à lire les journaux. J'ai mieux à faire.

Charlie Winston au Caribana Festival, Crans-près-Céligny (VD), samedi 9 juin à 20h30 sur la Grande Scène. www.caribana-festival.ch