AVS21: une réforme profondément injuste!

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Mercredi 9 juin, le Conseil national a débattu d’AVS21. Alain Berset a défendu la nécessité de cette révision à la baisse de l’AVS en se montrant confiant dans son succès. Le conseiller fédéral socialiste a pourtant rappelé que toutes les réformes de l’AVS depuis près de trente ans avaient été rejetées en votation populaire. En effet, pour qu’une réforme aboutisse, a-t-il reconnu, «il faut qu’elle soit juste».

Et sur ce point, je suis en profond désaccord avec lui. Cette révision n’est pas juste. En élevant l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, on feint d’oublier qu’elles assument l’essentiel des travaux mal rémunérés, précarisés ou à temps partiel; qu’elles fournissent l’essentiel des tâches d’éducation et de soins dans le cadre familial; que ces inégalités ne font que s’accentuer après la retraite, en raison surtout d’une prévoyance professionnelle qui discrimine fortement les femmes.

Cette révision n’est pas juste non plus pour tous les revenus modestes qui se verront obligés de travailler jusqu’à 67 ans, s’ils y arrivent, pour avoir droit à une rente décente, alors qu’ils subiront plus que les autres la hausse prévue de la TVA de 0,4 point.

Afin de combattre cette injustice, nous recueillerons les signatures nécessaires pour faire aboutir un référendum. Une fois encore, la population renverra sa copie à l’expéditeur. La forte mobilisation de ce 14 juin 2021 est un premier avertissement. Pour garantir des retraites suffisantes, justes et sûres, Ensemble à gauche propose l’intégration du deuxième pilier à l’AVS avec maintien des avantages acquis. C’est la seule solution d’avenir.