En ce début d’année, j’ai envie d’évoquer un lieu jugé «angoissant» par beaucoup et cependant incontournable: le centre funéraire de Saint-Georges et ses chapelles. La mort y est omniprésente, mais également la vie. Les défunts y reposent et les vivants viennent leur rendre hommage, en paroles et en gestes. C’est comme un passage entre deux mondes. Evidemment, personne n’y vient de bon cœur, mû plutôt par la tristesse et la perte d’un être cher. Mais Saint-Georges n’est, de loin, pas cet endroit «impersonnel» et «inhumain». Il est certes un peu «désuet», mais il résonne de beaucoup de gentillesse. C’est le personnel de Saint-Georges que je côtoie, non sans bonheur, qui fait toute la différence. Tous travaillent dans un domaine difficile, mais s’activent à rendre ces moments un peu moins douloureux. Ce sont des acteurs – entre vie et trépas – nécessaires, des témoins neutres mais bienveillants à notre égard, des personnes auxquelles j’ai juste envie de rendre hommage. C’est un métier, leur métier, mais ils le font avec toute la déférence qui les qualifie. Je leur dis à tous simplement «merci»!
SAINT-GEORGES
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Sandra widmer joly Journaliste, célébrante laïque en funérailles