En Covid long, mon mari se rend très souvent aux HUG (Hôpitaux universitaires de Genève). De nombreux rendez-vous et de belles rencontres. Il a, notamment, les «copains» de la physio respiratoire où les rires fusent et la complicité est entière. Même vécu, même ressenti, même combat. Et puis, il y a les rencontres poétiques, comme celle avec ses trois messieurs, des nettoyeurs, devant les lifts du 7e étage. En attendant l’ascenseur, ils chantent des airs de leur pays d’origine: le Portugal. Instant magique. Parenthèse enchantée. Mon mari continue le voyage avec eux, pour regagner le rez-de-chaussée. Et il les remercie pour ce qu’ils font: autant leurs chants a capella, profonds, joyeux et chaleureux, que leur travail, celui de rendre propres les centaines de mètres carrés de notre hôpital cantonal. «C’est normal», ont-ils répondu, comme tous les employés – à quelque échelon que ce soit – de ce lieu emblématique de Genève.