Christine Vogondy, une Genevoise fondue de sommets

CHALLENGE • Côté cour, Christine Vogondy travaille dans une grande régie immobilière de la place. Côté jardin, la trentenaire enchaîne les sommets. Et pas n’importe lesquels, ceux qui la propulsent à plus de 8000 mètres d’altitude.

Mercredi 2 août, elle atterrissait à Genève après avoir réussi un nouveau challenge: rallier les 5 sommets pakistanais culminant à 8000 en un temps record, soit exactement 26 jours. La voilà donc qui se hisse sur le podium des alpinistes les plus rapides du monde. Une gageure pour celle qui a débuté les expéditions dans l’Himalaya il y a deux ans. Certes pas au petit bonheur la chance. «Je suis une sportive convaincue», affirme-t-elle. On la croit sans peine. Athlétisme, courses en montagne avant de gravir les reliefs XXL, la jeune femme n’a rien d’une sédentaire. D’ailleurs, elle court, elle nage, elle grimpe dans un centre spécialisé à Onex pour maîtriser l’effort avec un apport d’oxygène réduit (Sport Altitude). Autrement dit dans des conditions proches de celles qu’elle rencontrera au cours de ses ascensions. Car en matière d’ascension, Christine Vogondy n’en a pas fini. D’abord, dans la liste de ses envies, il y a quelques autres 8000 à dompter. «Dans le monde, il y en 14 au total, au Népal, au Tibet et au Pakistan.» Depuis son entrée dans le bal des alpinistes, elle en a gravi 6.

Alors, il en encore quelques-uns. «Je repars au printemps prochain avec le même objectif: atteindre des sommets à toute vitesse.».Soit, cette course contre la montre ne s’effectue pas en solitaire. Une équipe de quelques Népalais guident ses pas. Il n’empêche, la Genevoise dit qu’elle n’est jamais traversée par la peur. Mieux, elle a appris dans les moindres détails ce que signifie le dépassement de soi. Une compétence utile dans un job passionnant et absorbant à la fois. La sportive affirme encore qu’elle a la chance de compter son employeur parmi ses soutiens. «Mes congés extraordinaires ont été acceptés, je peux ainsi m’absenter le temps de l’expédition», confie-t-elle.

Encore un peu sous l’effet du décalage horaire, elle rêve déjà d’une autre aventure: celle de fouler les neiges polaires.