Coup de gueule Stade sous haute surveillance!

  • STÉPHANE CHOLLET

GROGNE • Ronaldo en visite au Stade de Genève? Ou Madonna? Ni l’un ni l’autre, ça se saurait. Ne serait-ce pas plutôt le président de la Confédération? Ou Infantino, celui de la FIFA? Non, probablement pas. Il y a certes beaucoup de policiers autour du stade, mais pas assez pour assurer la sécurité d’une vedette qui se serait déplacée pour assister à ce triste Servette-Lucerne.

Mais alors pourquoi tant de forces de l’ordre, d’agents de sécurité et de stadiers? Dimanche dernier à la Praille, les supporters du SFC et ceux de Lucerne se sont retrouvés au centre d’un gigantesque système de sécurité qui filtrait tous les accès au stade. Même le président du club a dû parlementer et montrer patte blanche pour entrer! Et ce déploiement excessif n’était pas une première, je vous l’assure. Il semble même que ce soit devenu la règle.

Mais qu’est-ce qui justifie une pareille mise en scène et la mobilisation de centaines de personnes dont plusieurs dizaines de «Rambos» armés jusqu’aux dents? On se le demande bien. Ce ne sont pas les quelques milliers de spectateurs assistant généralement aux matches du SFC qui posent de gros problèmes et mettent notre police sur le pied de guerre! D’autant que cela doit coûter une fortune en heures supplémentaires puisque les matches ont lieu le dimanche ou le soir en semaine.

Alors quoi? Un exercice grandeur nature en prévision des matches que l’équipe suisse jouera à la Praille en juin? Ça me paraît bien loin. Ou encore une répétition en vue d’un éventuel grand concert? Qu’elle que soit la réponse, il serait utile et nécessaire que la police informe auparavant la population lorsqu’elle met en place de tels déploiements de forces. Car là, personne n’a compris. Et bien sûr, cela a provoqué des bouchons, de l’énervement et quelques altercations.

Avant que ces mesures ne soient mises en place, il n’y avait aucun problème pour se rendre au stade. Tout se déroulait en douceur et dans la bonne humeur. Aujourd’hui, on se croirait dans un pays totalitaire et cela ne donne pas à nos visiteurs une très bonne image de Genève.