L’office cantonal de l’emploi veut développer l’employabilité des 15 000 demandeurs d’emploi genevois en faisant davantage correspondre leurs profils avec les besoins des entreprises. L’objectif, à terme, est de développer de nouvelles voies de formation et de reconversion professionnelle via des micro-certifications pour notamment accéder à des postes dans les secteurs à pénurie comme l’informatique, la santé, le social ou encore la restauration.
Ainsi, dans le domaine de la santé, les personnes au chômage peuvent obtenir une attestation fédérale professionnelle d’aide en soins et d’accompagnement en seulement 10 mois au lieu de 2 ans. D’autres formations pratiques – dans la restauration, notamment – vont aussi déboucher sur une reconnaissance d’aptitudes professionnelles.
Catalogue de mesures...
L’OCE souhaite aussi continuer à développer son catalogue de mesures du marché du travail, que ce soit pour lutter contre la fracture numérique, pour faciliter le retour à l’emploi des seniors ou encore pour aider les demandeuses et demandeurs d’emploi à acquérir de l’autonomie dans leurs recherches d’emploi avec la nouvelle mesure LIFT.
Depuis la crise sanitaire, le chômage n’a cessé de baisser à Genève pour atteindre son plus bas niveau en trente ans en 2023, soit 3,8%. Ce chiffre repart toutefois à la hausse depuis le mois d’août dernier. Ainsi, à fin février, le taux mensuel de chômage a atteint à Genève 4,3%. "Cette situation s’explique notamment en raison de la forte attractivité de Genève, un pôle urbain dynamique qui attire de très nombreux travailleurs, mais dont le profil ne correspond pas forcément aux secteurs faisant face à une forte pénurie de main d’œuvre", a relevé Delphine Bachmann, chargée du département de l’économie et de l’emploi (DEE).