Face à face : votations du 12 mars - Projet plan localisé de quartier Bourgogne

  • Dorothée Marthaler Ghidoni, conseillère municipale PS Ville de Genève. DR

  • Christian Gottschall, membre du comité Pic-Vert Assprop. DR

Une meilleure qualité de vie

Dorothée Marthaler Ghidoni, conseillère municipale PS Ville de Genève

OUI • Le PLQ Bourgogne, c’est 450 logements; un tiers de propriétés par étages, un tiers de loyers libre set un tiers de logements d’utilité publique. Pour répondre au besoin criant en logements comme en témoignent les 3500 personnes qui attendent un appartement à la Gérance immobilière municipale (GIM).
Le PLQ Bourgogne, c’est des immeubles dont le gabarit est égal ou inférieur à ceux du quartier. Les villas actuelles occupent 13% du sol, les futurs immeubles n’en occuperont que 19%.
Le PLQ Bourgogne c’est un écoquartier au bilan carbone plus bas qu’une zone villa.
Le PLQ Bourgogne, c’est des logements au centre-ville, ne plus devoir effectuer de longs trajets en voiture, ne plus souffrir des bouchons, et peut-être, abandonner sa voiture comme 42% des résidents en ville de Genève.
Le PLQ Bourgogne c’est un parc aussi large que la place du Marché de la Ville de Carouge dans sa partie la plus étroite, 10’000 m2 de verdure avec les grands arbres déjà existants, des chemins piétons à la place de jardins inaccessibles au public.
Le PLQ Bourgogne, c’est pouvoir se promener du parc des Franchises à Geisendorf sans interruption.
Le PLQ Bourgogne, c’est la construction d’un immeuble, d’un jardin, d’un chemin sans «tabula rasa» pour une qualité de vie indispensable.
Le PLQ Bourgogne c’est un projet social et durable, c’est la ville de demain qui se dessine maintenant. Notre ville, celle de nos enfants…
Votez oui au PLQ Bourgogne!

 

Quelle incohérence!

Christian Gottschall, membre du comité Pic-Vert Assprop

NON • Construire 15 immeubles de 23 mètres de haut pour plus de 1000 personnes supplémentaires dans un des quartiers les plus denses et étouffant de la Ville avec plus de 20'800 habitants/km2.
C’est le scénario de densification et d’abattage d’une grande partie de 600 arbres et arbustes proposé par la Ville de Genève au quartier de Bourgogne. Présenté avec de belles images de synthèse et propos fallacieux, c’est, en fait, le sacrifice d’un des derniers poumons de verdure au milieu d’une mer de béton. C’est la volonté de satisfaire l’insatiable besoin des promoteurs de la croissance à tout prix opposé à la population résidente de tout un quartier.
Hurler contre l’abattage d’arbres, pester contre l’engorgement des infrastructures scolaires, routières, hospitalières, de loisirs, se lamenter contre la perte de biodiversité, subir les îlots de chaleur et les changements climatiques tout en acceptant un tel projet est d’une hypocrisie abyssale.
Fin janvier 2023, la Ville de Genève présentait son ambitieux plan climat et ses objectifs de réduction de CO2 de 60% à l’horizon 2030 tout en sachant que chaque habitant produit 13 tonnes de CO2 (Bilan des émissions de gaz à effet de serre de la Ville de Genève-février 2022). De telles incohérences entre les actes concrets et le plan climat rendent difficiles voire incompréhensibles les engagements pourtant indispensables que l’on demande à chacun.
Pour la Ville, joindre la parole aux actes aurait été d’adopter le projet de développement proposé par les habitants de Bourgogne: un projet à taille humaine, respectueux de l’histoire du lieu tout en favorisant un développement maîtrisé. Il n’est pas trop tard pour faire ce choix en votant non au PLQ Bourgogne.