Quand on le questionne sur l’électromobilité, Luc Barthassat ne manque pas d’enthousiasme. Alors que le Canton a inauguré le vendredi 23 mars les premières bornes de recharge accessibles sur la voie publique aux rues Dancet et Hoffmann, dans les quartiers de Plainpalais et de la Servette, le conseiller d’Etat en charge du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA), souhaite aller bien plus loin: «L’objectif est d’atteindre 10% de véhicules électriques dans le parc automobile genevois à l’horizon 2030. La mobilité du futur est déjà en marche, il est temps de passer à la vitesse supérieure.»
Pour ce faire, le magistrat inclut tous les véhicules: «Le trolleybus 100% électrique TOSA sans ligne de contact est maintenant opérationnel sur la ligne 23. Nous avons mis en place les voitures en libre-service circulant au gaz naturel et bientôt nous accueillerons les scooters électriques en libre-service.»
Démocratisation des bornes
Objectif avoué de cette nouvelle stratégie de mobilité? Gagner en qualité de vie grâce à une réduction du bruit routier et de la pollution. Tout en démocratisant l’accès à ces nouveaux véhicules. Pour le magistrat, le message est clair: «L’électromobilité n’est plus réservée qu’aux propriétaires de villas en mesure d’avoir une recharge chez eux. Le nombre de bornes publiques a été multiplié par dix en deux ans, passant de 20 à fin 2015 à plus de 200 aujourd’hui. Nous travaillons aussi avec les régies pour que les immeubles puissent accueillir de plus en plus de systèmes de recharge pour les locataires.»
1500 véhicules en circulation
Si les mesures se multiplient ces derniers mois, la route est encore longue. A Genève, seuls 1500 véhicules électriques sont actuellement en circulation.