Halte aux privilèges indus des gros actionnaires!

A Genève, 1600 gros actionnaires touchent 1 milliard de franc par an de dividendes (revenus des actions). «C’est de l’argent qu’on gagne en dormant», disait le président français François Mitterrand. Or, les bénéficiaires de cet argent facilement gagné profitent d’un privilège fiscal inouï: sur 1000 francs qu’ils empochent, 700 francs seulement sont imposés. De plus, ils ne cotisent pas à l’AVS et aux assurances sociales.

Cette injustice a été introduite par la 2e réforme de l’imposition des entreprises en 2008. Avant cette date, les gros actionnaires payaient des impôts comme vous et moi. Or, malgré la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RFFA), qui a réduit de moitié l’imposition des bénéfices de la plupart des personnes morales en 2020, la taxation partielle des dividendes a été maintenue.

Pour cette raison, Ensemble à Gauche vient de faire aboutir une initiative cantonale pour que les gros actionnaires soient traités fiscalement sur un pied d’égalité avec les salariés et les retraités. Elle devrait être soumise au corps électoral d’ici une année. Ce sera l’occasion de réparer cette injustice crasse.