«Il faut construire une piscine olympique»

PROJET DE LOI • Manque de bassins, infrastructures saturées... un député se mouille pour que le canton se dote d’un nouveau bassin de 50 mètres couvert.

  • Christo Ivanov, un député qui n’hésite pas à se jeter à l’eau. DRK/SFPA

    Christo Ivanov, un député qui n’hésite pas à se jeter à l’eau. DRK/SFPA

«Genève, 480’000 habitants et un seul bassin olympique couvert dans tout le canton.» Pour le député et conseiller municipal en Ville de Genève Christo Ivanov, le constat est sans appel: «Genève manque cruellement d’infrastructures pour la pratique de la natation, le second sport le plus pratiqué à Genève».

Combler un vide

La piscine des Vernets est en effet la seule à disposer d’un bassin olympique ouvert à l’année. «Il y a longtemps qu’il est saturé et particulièrement lorsque les piscines extérieures ferment à partir de mi-septembre», précise aussitôt l’élu UDC. Pour combler cette lacune, il a déposé au Grand Conseil, début septembre, un projet de loi demandant l’ouverture d’un crédit d’étude de 300’000 francs pour la construction d’une piscine olympique couverte sur la rive droite. «Il s’agit non seulement de combler un vide pour les clubs de natation et les nombreux utilisateurs, dont la majorité provient des communes vaudoises et françaises voisines, mais aussi de lutter contre la sédentarité», plaide Christo Ivanov. «La natation est une activité physique aux multiples bienfaits sur les articulations, le dos et les douleurs liées à l’arthrite.»

Tremplin sportif

Outre les aspects positifs sur la santé, «la natation est à Genève un tremplin vers une carrière sportive pleine de succès», rappelle encore l’élu. «Quatre de nos nageurs et nageuses sont d’ores et déjà présélectionnés pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Ils poursuivent la voie tracée par leurs illustres prédécesseurs comme Dano Halsall ou Etienne Dagon.»

Le projet de loi, qui ne dit rien sur le mode de financement et le choix de l’emplacement, devrait être renvoyé en commission des travaux dans le courant de septembre.

«Il devient difficile d’agir au coup par coup»

GiM • Pour la ministre des Sports Anne Emery-Torracinta, ce projet de loi pour la construction d’une piscine olympique couverte pose la question plus large de l’évaluation des besoins en infrastructures sportives dans le canton. «Avec les restrictions budgétaires, il devient plus difficile d’agir au coup par coup. Il faudra systématiquement se poser la question du lieu, du financement et du bien-fondé d’une infrastructure sportive», explique la conseillère d’Etat. Avant de poursuivre: «Aujourd’hui, la question de la construction d’une piscine est avant tout communale. Doit-elle le rester à l’avenir? Ce projet de loi ramène à un autre débat d’actualité: celui du désenchevêtrement des charges entre les communes et le canton.»