KERMESSE DU MUGUET

La grande alliance à droite déplaît à la gauche, qui hurle au fascisme. Elle déplaît, c’est un très bon point. Elle n’a, en effet, nulle vocation à convenir aux ennemis de la droite, socialistes ou Verts, caciques d’une gauche gouvernementale engendrée par le hasard, celui d’une élection complémentaire il y a deux ans, autour d’un problème ponctuel, lié à un seul homme.

La gauche est mécontente? J’espère bien! Il serait peut-être temps de comprendre, à droite, qu’on ne fait de la politique pour plaire à ses adversaires. Et qu’on n’attend d’eux ni adoubement, ni bénédiction. Le politique n’est pas une Kermesse du Muguet, où rivalisent les chœurs d’enfants, les petits pas de danse des jouvencelles, les stands de charité, avec leurs floraisons printanières, pleines de grâce.

Non, la politique est un combat, sans merci. Un rapport de force, où il faut s’imposer. La grande alliance à droite réussira-t-elle? Pas sûr du tout qu’elle ait, le 30 avril, la puissance mécanique de s’imposer déjà. Mais au moins, des germes auront été semés. Pour plus tard. Elections fédérales cet automne, municipales au printemps 2025. C’est demain.

En attendant, laissons la gauche à ses jérémiades. Laissons à leurs états d’âme les prétendus «humanistes» du PLR qui condamnent l’alliance. Laissons geindre ceux qui geignent. Et laissons la droite genevoise se réinventer, même laborieusement, avec enfin une dynamique d’union. On peut toujours rêver, c’est la saison.