LA COURSE à L’ÉCHEC

Les élections, à Genève, c’est toujours la même chose. La gauche, en ordre de bataille. La droite, en désordre et en pagaille. Ce samedi 21 mai, deux partis gouvernementaux qui entendent le rester pour la prochaine législature, les socialistes et les Verts, ont désigné leurs candidats pour les élections au Conseil d’Etat.

Oh, ça n’est pas pour tout de suite, mais il faut serrer les rangs le plus tôt possible, montrer sa cohésion ou tout au moins en donner l’impression. Deux candidats par parti: Carole-Anne Kast et Thierry Apothéloz pour les socialistes, Fabienne Fischer et Antonio Hodgers pour les Verts. Le carré d’attaque est constitué.

Il ne s’agit pas ici de savoir si chacun de ces candidats, individuellement, respire la transcendance. Mais de voir le phénomène de groupe. Il est cohérent, positif. A l’inverse, la droite donne encore l’impression de nager en eaux troubles. Certes, on commence à connaître les candidats à la candidature. Mais, rien n’est sûr. D’autres peuvent encore surgir, dans certains partis. Quelle alliance? Quel jeu d’ensemble? Quelle stratégie commune? Mystère et boule de gomme, même si Bertrand Reich, président du PLR, a lancé de clairs appels à l’unité.

La gauche unie, la droite hésitante. Le signal, à dix mois du premier tour (2 avril 2023), n’est pas bon pour tous ceux, à Genève, qui sont déjà plus que fatigués de cette majorité gouvernementale de gauche, depuis la complémentaire du printemps 2021. Courir à l’échec, est-ce pour l’éternité la maladie héréditaire de la droite à Genève?