Les primes d’assurance maladie vont augmenter. La droite y répond en rationnant les soins. Une initiative du Centre veut imposer un «moratoire sur la satisfaction des besoins» en soins. Elle fait croire que le gaspillage règne dans l’assurance-maladie de base, que les patient(e)s et les soignant(e)s abusent en allant trop chez le médecin et avec des prescriptions inutiles. Le contraire est vrai: des personnes issues des classes populaires renoncent à des soins pour des motifs financiers.
Le Conseil fédéral et la droite ne s’attaquent en revanche pas à ces faits qui pèsent sur les primes:
– les entreprises ne paient rien pour cette assurance, alors que de mauvaises conditions de travail entraînent la nécessité pour les salarié(e)s de se soigner;
– les primes sont imputées sans lien avec la capacité financière des assuré(e)s. Le patron de SMOOD (100 millions de fortune) paie la même prime que ses livreurs;
– l’assurance de base supporte financièrement les cliniques privées, à la place des assurances privées complémentaires.
Les supprimer dépend de la droite majoritaire au Parlement. Elle s’y oppose dans l’intérêt des plus riches, des patrons et des actionnaires de Genolier et d’Hirslanden. Il faut défendre un système de santé de qualité et abordable, refuser l’initiative du Centre et voter celle du PS pour un plafonnement des primes à 10% du revenu.