La loi sur les taxis fâche

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En colère contre un texte qu’elle juge injuste, l’association genevoise des limousines (AGL) lance un référendum. Dans son viseur, la loi sur les taxis et les voitures de transports avec chauffeurs (LTVTC), entrée en vigueur en 2017, et sa nouvelle mouture votée le 28 janvier par le Grand-Conseil.

L’AGL estime que ce changement législatif péjore l’offre. «Dans le temps, il y avait une différence de qualité. Les limousines étaient mieux entretenues et leurs chauffeurs parlaient l’anglais, ce qui n’est pas nécessairement le cas des VTC ou des taxis», explique Guy Zwahlen, avocat et mandataire au nom de l’association.

L’AGL affirme aussi n’avoir jamais été écoutée. «On ne nous a même pas reçus en commission. Alors que les limousines étaient un service très important, lié au prestige de Genève, surtout pour les importants salons internationaux.» Informées du lancement de ce référendum, les autorités contestent ces accusations. «La direction de l’association a été reçue par le directeur du service de police du commerce et de lutte contre le travail au noir en février 2020 déjà», répond Esther Mamarbachi, secrétaire générale adjointe chargée de la communication au Département de l’économie et de l’emploi.

«Le fruit de longs débats»

Et de rappeler que les commissions du Grand Conseil, elles, «déterminent librement qui elles souhaitent entendre». Sur le fond, le Département affirme soutenir le projet de loi voté par le parlement. «Il est le fruit de longs débats et a fait l’objet de deux passages en Commission des transports pour un total de 22 séances», conclut la communicante.