L'après-crise n'est pas encore là

TOUT EN CONTRASTE • Les prévisions conjoncturelles pour cette seconde partie d'année ne donnent pas une direction claire unifiée de l'évolution de notre économie. D'un côté, les ménages suisses affichent une attitude plutôt réservée et anticipent une détérioration du chômage tout comme les entreprises qui sont moins optimistes quant à l'évolution de leurs affaires au second semestre. De l'autre côté, le baromètre de l'institut est dans une phase ascendante, signe d'une activité économique plus dynamique. Une embellie économique à laquelle une grande majorité des directeurs financiers suisses croient également.Pourquoi ces divergences d'opinion? Elles ne sont en fait que le reflet de la situation délicate conjoncturelle internationale. Le ralentissement des économies asiatiques, en particulier de la Chine, suscite des inquiétudes et pèse tout particulièrement sur l'industrie d'exportations. La stagnation de la croissance de l'horlogerie suisse au premier semestre en est le résultat. Les Etats-Unis semblent poursuivre leur croissance, mais elle encore fragile et modérée. Quant à l'Europe, malgré les soubresauts récurrents, le chômage ne cesse d'augmenter. Si une stabilisation semble se dessiner, elle ne se concrétisera pas avant l'année prochaine.Bref, la dynamique de l'économie globale est d'une extrême fragilité et demeure orientée à la baisse. Tant que la confiance ne sera pas revenue, n'importe quel grain de sable peut réduire à néant tout espoir de reprise durable.