L’autre challenge des soldats du feu

RECRUTEMENT • Le Service d’incendie et de secours de Genève rivalise d’imagination pour engager les futurs soldats et soldates du feu.

  • L’informatique facilite certaines interventions.

    L’informatique facilite certaines interventions. SIS

La dernière campagne de recrutement du Service d’incendie et de secours (SIS) est lancée en même temps qu’un challenge. Lequel consiste à transposer son actuelle profession dans celle de ses rêves et de filmer les séquences pour les poster sur Youtube. Rencontre avec le lieutenant Nicolas Millot, officier de communication du SIS.

GHI: En quoi consiste le challenge? Nicolas Millot: Vous êtes journaliste mais, dans vos rêves, vous auriez aimé être chirurgien. Alors, vous devez transformer par exemple la séance de rédaction en colloque entre médecins. Une fois la mise en scène en place, vous filmez et vous postez. Cette idée originale nous a été suggérée par deux jeunes pompiers professionnels. Nous l’avons jugée pertinente car elle nous permet de toucher directement les jeunes gens. Bon nombre sont en effet friands de défis collectifs.

– Avez-vous des difficultés à recruter des sapeurs-pompiers? Non. Mais nous devons innover dans notre manière de communiquer. Et puis, il faut savoir que les années d’incertitude liées à la crise sanitaire ont affecté les jeunes qui s’interrogent sur leur avenir. Devenir soldat de la vie, c’est exactement ce que nous sommes, offre une perspective pour des personnes qui cherchent un sens à leur existence.

– Votre métier est-il plus complexe aujourd’hui qu’hier? Oui, si l’on considère l’évolution de la technologie. Aujourd’hui par exemple, nous possédons des outils informatiques qui nous permettent d’être plus rapides lorsqu’il faut désincarcérer une victime prisonnière de son véhicule. Cette hypertechnologie vaut pour bon nombre de nos interventions.

– Comment se déroule la formation d’un pompier? Les recrues ont déjà un métier. Elles ont suivi un apprentissage dans divers secteurs où elles ont suivi un cursus académique. Ensuite, elles doivent suivre les cours de l’Ecole des pompiers. La formation dure dix-huit mois. Mais en réalité, notre profession s’apprend tous les jours puisque nous sommes sans cesse confrontés à des situations différentes. Seule l’expérience permet de bien les appréhender.

– Combien d’interventions effectuez-vous chaque année dans le canton? Et combien de pompiers et pompières comptez-vous dans vos rangs? En 2022, nous avons effectué 11246 engagements dont 3357 prises en charge par nos ambulances. Ces chiffres sont en constante augmentation. Notre effectif global est de 358 collaborateurs incluant les ambulanciers, les techniciens, le personnel administratif et les opérateurs du 118.