LE DIP: À DROITE, TOUTE!

Le Département de l’instruction publique doit être repris par la droite. C’est un enjeu majeur, essentiel, à vrai dire le plus important de la prochaine législature. Et je vais être encore plus précis: il faudra, pour remettre à flot ce navire sinistré, une droite d’Etat. Une droite cultivée, imprégnée de valeurs républicaines, passionnément attachée à la transmission des connaissances. Une droite qui connaisse l’Histoire de l’école, du moins depuis la seconde partie du dix-neuvième siècle, ses enjeux, ses grandes figures: Jules Ferry en France, les grands radicaux à Genève, et aussi bien sûr le socialiste André Chavanne. Voyez, je ne suis pas sectaire.

Bref, surtout pas la droite libérale, qui n’a pas laissé un très bon souvenir entre 1993 et 2003. Et surtout pas le marais centriste (pour peu qu’il soit reconduit à l’exécutif), parti peu vertébré sur les questions scolaires. Non, je vous le dis: il faut un parti ayant le sens de l’Etat! Un parti historique, ayant fait Genève, et fait la Suisse moderne.

Le chantier est immense. Placer la connaissance au centre de tout. Valoriser l’apprentissage. Faire confiance aux directions d’établissements, aux équipes sur place. Ne pas tout régenter par des états-majors colbertistes et pléthoriques. Ce Département a besoin de confiance, de respiration, de joie de vivre: pourquoi diable l’école, un domaine aussi génial, devrait-elle être un lieu d’ennui? Quel que soit le futur chef (ou cheffe) du DIP, je lui souhaite sincèrement bonne chance. Tout Genève aura ses regards portés sur lui.