La baisse des loyers se profile à Genève

  • Malgré des perspectives encourageantes, l’immobilier genevois reste trop rigide. 123RF/TEA

    Malgré des perspectives encourageantes, l’immobilier genevois reste trop rigide. 123RF/TEA

LOGEMENT • Combien faut-il débourser chaque mois pour louer un appartement de 100 m2 sur l’arc lémanique? Selon les dernières indications du Swiss Real Estate Offer d’Immoscout24, la réponse est environ 2980 francs. Au mois d’avril de cette année, ce montant s’élevait encore à 3028 francs. Et à 2985 fr., il y a un an. Si elle n’est pas vraiment spectaculaire, cette baisse est cependant révélatrice d’une détente globale du marché immobilier. Pour Martin Waeber, directeur d’Immoscout24, il convient de rester prudent: «Malgré le recul actuel, les locataires ne devraient toutefois pas se réjouir trop vite. Cependant, le nombre de logements vacants devrait continuer d’augmenter dans le courant de l’année, ce qui devrait engendrer des corrections de loyer.»

Potentiel inexploité

Ceci à la condition que les surfaces commerciales soient converties en logements. Problème, depuis la loi votée en 2015 à Genève, seule une trentaine d’appartements supplémentaires ont pu être «créés» par ce biais. Ce qui est largement insuffisant selon les spécialistes. Pourtant, les locaux inoccupés représentent plus de 200’000 m2 dans le canton, un potentiel de détente du marché du logement pour l’instant encore inexploité. Une récente étude du Credit Suisse confirme une certaine rigidité genevoise. Quand il s’agit de louer des biens ou de les vendre. Et la raison est connue: «La solution (aux problèmes de logement) ne peut passer que par un niveau plus élevé de construction, dans tous les segments de marché de l’immobilier résidentiel.» FB