La fin des impôts? Une solution miracle existe

  • Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

RÉVOLUTION • On ne va pas faire durer inutilement le suspense, la solution miracle permettant de mettre un terme à tous les impôts serait une taxe sur les transactions financières. Le calcul est relativement simple pour s’en convaincre. Actuellement, l’ensemble des impôts et prélèvements perçus dans notre pays équivaut à environ 170 milliards de francs par année. Une taxe financière de seulement 0,2% appliquée à tous les paiements électroniques comme les factures de restaurant ou les achats d’actions et d’obligations rapporterait la bagatelle de 200 milliards. Car ces paiements s’élèvent à 100’000 milliards de francs chaque année. Donc en appliquant une telle taxe, on pourrait supprimer tous les autres impôts.

Mais pourquoi ne le fait-on pas? La question est forcément plus simple que la réponse. En fait, les ardents défenseurs d’une telle idée brandissent la menace d’un départ massif des sociétés financières de notre pays. C’est doublement faux. D’abord parce que, seules les activités de négoce à haute fréquence, donc purement spéculatives, partiraient sous d’autres cieux. On peut donc s’en passer. Ensuite, la législation suisse connaît déjà un impôt sur des transactions financières. Il s’agit d’un droit de timbre prélevé au taux infime de 1,5‰ pour les titres suisses et de 3‰ sur ceux étrangers.

Malgré l’évidence de son efficacité, le concept de taxe sur les transactions financières est sujet à d’interminables divergences au niveau mondial. Envisagé depuis 2011, il piétine sans cesse, les milieux financiers voyant forcément d’un très mauvais œil l’instauration d’un tel système. Et les banques font naturellement le forcing pour vider de leur substance les divers projets de loi qui arrivent sur la table de nos dirigeants. Vite, une initiative populaire fédérale!