La révolution numérique attendait 2019

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

PERSPECTIVES • On y est! Après des années d’effets d’annonce, de conférences, de gros titres dans les journaux, il semblerait que la révolution numérique soit enfin prête à déployer ses effets. L’année écoulée a permis de voir les premiers balbutiements de ce chamboulement avec l’avènement de la blockchain, le regain d’image des cryptomonnaies ou encore les premiers projets concrets d’intelligence artificielle.

Mais pour l’instant, il faut bien l’avouer, nos vies n’ont pas encore été chamboulées. Loin de là. Mais 2019 devrait changer cet état de fait, car les entreprises genevoises innovantes s’attellent à leur transformation digitale. Les seules qui traînent la patte sont celles qui doivent faire face à un manque de ressources financières ou humaines, à l’absence de culture du changement (elles sont nombreuses) ou encore au sentiment d’être dépassé. Et l’erreur la plus souvent commise consiste à traiter ce virage numérique comme un simple projet informatique en sous-estimant le degré de disruption et les conséquences à terme sur l’organisation de l’entreprise.

Les autres ne tergiversent pas, car elles ont compris que l’une des caractéristiques de ce chamboulement est la vitesse de sa propagation. Cela passe d’abord par la formation du personnel qui doit avoir les connaissances nécessaires pour prendre la mesure des changements à venir. Autre nécessité absolue, les PME doivent adopter une organisation idoine en misant sur la collaboration et l’utilisation du potentiel des données. Au final, cela se traduit par une nouvelle relation client. Des défis qui doivent être relevés dans les meilleurs délais car chez nos voisins, européens et surtout américains et asiatiques, on a déjà pleinement conscience que le monde de demain sera numérique.