Le réseau social de la génération Covid

TECHNOLOGIE • Dans les bureaux de la Silicon Valley, au détour d’un baby-foot ou d’un flipper, tout le monde ne parle que d’une chose. Du nouveau réseau social qui fait un carton depuis quelques semaines. Son nom? Clubhouse. Sa nouveauté? Aucune. En effet, l’application ne propose ni vidéo, ni photo, ni fonctionnalité magique, mais uniquement de l’audio. Pourtant, en quelques mois, elle a réussi à faire le buzz au sein des entrepreneurs fortunés de la tech. Pas étonnant dès lors qu’elle soit valorisée à plus de 100 millions de dollars (94 millions de francs), même si elle ne compte que 5000 abonnés et deux employés, les fondateurs Paul Davison et Rohan Seth.

L’atout concurrentiel de Clubhouse est son côté sélect. Pour rentrer dans le club, il faut au préalable y avoir été invité par un membre. Une recette vieille comme le monde qui flatte toujours l’ego et permet de se distinguer de la masse. Une fois convié, l’utilisateur peut ensuite écouter tous les chats audio en cours. Que ce soit celui de l’acteur Jared Leto qui s’épanche sur son quotidien, celui du chanteur Will.I.Am ou encore du directeur de Twitter Jack Dorsey.

Du beau monde qui a trouvé en Clubhouse un lieu convivial qui ne nécessite pas forcément une participation de la part des membres. Ces derniers peuvent écouter des discussions, sans plus. Une fois le chat fermé, on ne peut plus l’écouter en différé. Ce qui ajoute une touche addictive puisque de nombreux utilisateurs confient ne pas décrocher du réseau social par peur de rater la discussion du siècle. Si elle a pu profiter du confinement imposé aux Etats-Unis, l’application devra néanmoins confirmer son succès dans les mois à venir. Si elle y parvient, elle pourrait bien atteindre des sommets. De popularité et surtout de capitalisation…