Le travail à distance séduit aussi les seniors

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

éTUDE • Le travail à distance, c’est bon pour les hipsters armés de leur laptop Apple. Les mêmes qui se régalent d’un frappuccino caramel chez Starbucks et qui rêvent de posséder une Tesla rouge. Des geeks en somme. Ce cliché que l’on entend parfois dans les dédales des entreprises est totalement erroné. Une récente étude du fournisseur mondial d’espaces de travail créatifs, le géant Spaces, révèle que 51% des personnes nées avant 1964 travaillent à distance plus de la moitié de la semaine. Quant aux membres de la génération Y, ils sont 49% à pratiquer le télétravail. En gros, les seniors sont plus flexibles. Et voilà un mythe brisé!

Quels sont les autres enseignements à tirer? Les PME et les multinationales ont tout intérêt à opter pour une flexibilité accrue. Pour Martijn Roordink, fondateur de Spaces, la créativité et la collaboration peuvent donner un nouveau souffle à une entreprise et conférer une autonomie accrue aux employés de tout âge. Cela passe forcément par des structures adaptées et flexibles, c’est une exigence de plus en plus affirmée. Car, ne l’oublions pas, il existe un contrat psychologique entre un employeur et ses employés. Un lien qui ne se réduit pas à des considérations uniquement financières. Il convient donc de maintenir un équilibre en trouvant des solutions personnalisées afin d’assurer une productivité satisfaisante, voire excellente.

Petit à petit, cette idée fait son chemin à Genève puisque les espaces de coworking s’y multiplient à une vitesse inégalée. Et le home office gagne aussi du terrain. Gageons que dans dix ans, les vieilles résistances seront définitivement tombées pour laisser place à des environnements de travail exacerbant la créativité et la flexibilité. L’avénement du numérique a parfois aussi du bon…