Elles sont souvent étudiantes, toujours fauchées, mais elles ne veulent pas dégrader leur image en faisant le trottoir. Cela tombe bien car de nouveaux sites permettent à ces jeunes femmes de gagner beaucoup d’argent très rapidement en s’acoquinant avec un Sugar Daddy. Ce phénomène symbolise une nouvelle forme de prostitution plus ou moins cachée, celle qui explose grâce à Internet.
La tendance n’est pas nouvelle, mais elle prend une ampleur qui déstabilise les milieux de prévention. Elle démontre aussi que la hausse des coûts de la vie estudiantine favorise le passage à l’acte. Car, c’est une évidence, tout augmente: les loyers, les primes maladie ou encore les frais de transport. Et les diverses tentatives de l’Université de Genève visant à instaurer une inscription payante représentent autant de signaux inquiétants. Il convient donc de trouver des solutions alternatives au plus vite.
Cela ne passe pas forcément par un soutien financier accru, les bourses d’études existent déjà, mais plutôt par une meilleure compréhension des préoccupations estudiantines. Et donc par un dialogue plus rapproché avec les principales intéressées.