Le bio dépasse les 10% de parts de marché

PRODUCTION SUISSE • Les denrées alimentaires bio poursuivent leur irrésistible croissance auprès des consommateurs. Preuve que le «bien manger» gagne en importance au sein de la population.

  • En 2019, 10,5% des denrées alimentaires consommées

    En 2019, 10,5% des denrées alimentaires consommées en Suisse romande étaient issues de l'agriculture biologique. 123rf/Nikolai Lenets

Le succès des aliments issus de l’agriculture biologique ne se dément pas en Suisse. Ce qui réjouit Balz Strasser, directeur de Bio Suisse: «Le bio poursuit sa croissance. Il a à nouveau progressé dans presque tous les secteurs et toutes les régions de Suisse en 2019.» Spécialement en Suisse romande, puisque la croissance s’est élevée à 4,7% l’an dernier. Ce qui permet aux cantons francophones de dépasser la Suisse alémanique avec une part de marché de 10,5% contre 10,4% chez nos voisins d’outre-Sarine. Les produits frais occupent le haut du classement avec en tête les œufs (28,7 %) suivis du pain (26,1 %) et des légumes (23,1 %).

Les agriculteurs suivent le mouvement

Cette croissance est portée par la reconversion de nombreux paysans au bio. Ainsi, ce sont dorénavant 7300 exploitations, soit 300 de plus en douze mois, qui produisent en Suisse et au Liechtenstein en respectant le strict cahier des charges du Bourgeon. Ces producteurs cultivent de manière durable un total de 169’360 hectares de surface agricole (+8750 ha). Cela correspond à environ un sixième de l’ensemble de la surface agricole utile. La proportion est beaucoup plus élevée en région de montagne où près d’un quart de la surface est bio.

A noter enfin que, pour la première fois, la production a parfois dépassé la demande dans quelques segments de marché l’an dernier. Cela concerne le lait, la viande de porc et les céréales. Bio Suisse prévoit dans le courant de cette année diverses mesures pour encourager les ventes de tels produits, toujours avec l’objectif de garder les marchés en équilibre et de garantir un revenu sûr aux productrices et producteurs. Et Balz Strasser de conclure: «Le bio doit continuer à s’établir et devenir la norme.»