Coup de gueule - C’est vous qui allez payer

FORFAITS FISCAUX • Une nouvelle fois, le 30 novembre prochain – une fois de trop dirais-je car cela devient récurrent – la gauche nous demande de nous rendre aux urnes afin de nous prononcer sur la suppression des forfaits fiscaux, puis à nouveau dans quelques mois en vue d’imposer les successions à hauteur de 20%. Elle ne se lassera donc jamais, la gauche? Sitôt une de ses initiatives repoussées – il y en a eu beaucoup au cours des décennies passées –, dès le lendemain, elle remet l’ouvrage sur le métier, sans vergogne et sans état d’âme. Pour cela, il faut saluer son opiniâtreté et son culot car même les claques les plus mémorables ne l’ont jamais fait reculer et elle remet cela, sans cesse, jusqu’à nous lasser d’aller voter.

Mais pour une fois, soyons réalistes! Pour ce qui est des forfaits fiscaux, si la Suisse accepte l’initiative de la gauche, qui paiera les centaines de millions que perdront les cantons suisses? Il faudra pourtant bien retrouver, d’une manière ou d’une autre, l’équivalent de cette perte, NON? Ou alors, les prestations sociales dont nos cantons sont très généreux en souffriront fortement et une bonne partie de la population, qui ne paye actuellement pas d’impôts, risque bien d’être à son tour mise à contribution. C’est aussi simple que cela! Les classes aisées et les classes moyennes, déjà très fortement pénalisées, ne pourront pas toujours subvenir seules aux besoins de tous.

Et puis, pour l’imposition des successions, lorsque l’on a travaillé dur sa vie durant et qu’on a réussi à mettre de l’argent de côté, que ce soit sous forme de bas de laine, de compte en banque ou d’un quelconque bien immobilier, chacun d’entre nous aura déjà payé sur cette épargne très largement son écu au fisc. Faut-il, une fois encore cracher au bassinet et priver ses enfants de 20% de ce qui leur revient de droit? C’est tout simplement immoral.

Et là aussi une surprise risque de se retourner contre ceux qui croyaient ne pas être concernés aujourd’hui. Je veux parler de l’inflation qui, un jour ou l’autre, dans cinq ou dix ans, les rattrapera, car la franchise de 2 millions prévue par l’initiative, si elle n’est pas indexée au coût de la vie, sera très vite devenue un montant dérisoire que beaucoup de contribuables posséderont. Il sera alors trop tard pour dire «si j’avais su…».

Et puis, ne soyons pas jaloux des riches, ce sont eux qui payent la grande majorité des impôts que l’Etat prédateur collecte de gré ou de force.