Des caméras de surveillance exigées sur le Mur des Réformateurs

Le chef de groupe MCG, Daniel Sormanni, a déposé une motion au Conseil municipal de la Ville de Genève. Il réclame des mesures en vue de protéger le monument du parc des Bastions qui avait été aspergé de peinture le 14 juillet.

  • Le Monument international de la Réformation souillé par des couleurs arc-en-ciel le 14 juillet dernier. GIM

Jean Calvin, Théodore de Bèze, Guillaume Farel et John Knox doivent se retourner dans leurs tombes s’ils savaient que le Mur des Réformateurs fait aujourd’hui l’objet d’un débat autour de la sexualité. Leur monument au cœur du parc des Bastions avait déjà été souillé par des couleurs arc-en-ciel le 14 juillet dernier. Voici que l’acte de vandalisme a été revendiqué par un groupe fustigeant la récupération politique des événements LGBTIQ+, comme la Gay Pride, et la position de la Ville de Genève, pourtant acquise à la cause des personnes homosexuelles, transgenres et queers.

Une chose est sûre au milieu de ce semblant de débat: il faut faire quelque chose pour sauver ce monument, symbole de la Genève protestante, trop souvent abîmé depuis les années 1960.

Classer le monument

«La Réforme, c’est quelque chose qui a structuré l’histoire de Genève et du monde», indique le secrétaire général du MCG et député François Baertschi, qui souhaite que le Mur fasse partie – ce qui n’est pas le cas – des monuments classés à Genève.

Le classer? Pourquoi pas. Mais cela ne va peut-être pas suffire. «Ce qu’il faut, c’est le garder, le surveiller! Et puisque la police municipale ne peut assurer une surveillance constante, il faut faire installer des caméras», en déduit le conseiller municipal et chef de groupe du MCG, Daniel Sormanni.

Cas de l’Horloge fleurie

Dans une motion qu’il vient de déposer au Conseil municipal de la Ville de Genève, Daniel Sormanni demande au Conseil administratif de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de protéger le Monument international de la Réformation (son autre nom) des vandales, en installant des caméras: «Ce n’est certes pas la panacée, mais que faire d’autre? Il semble qu’il existe des caméras en bas du Mur, mais elles sont peu utiles. Il faudrait les placer en haut du monument, sur la rue de la Croix-Rouge puisque c’est de là que les vandales ont jeté leurs pots de peinture.»

Daniel Sormanni constate que depuis que l’Horloge fleurie est surveillée – elle avait été saccagée à huit reprises en 2013 – les choses se sont nettement améliorées. «Il faut donc étudier un concept de sécurité aux Bastions», ajoute-t-il. Le Mur des Réformateurs ne porte aujourd’hui plus de séquelles du dernier acte de vandalisme revendiqué. Mais le débat continue.