Future gare Cornavin: les piétons seront rois

  • La place Cornavin serait entièrement revêtue de pavés. DR

    La place Cornavin serait entièrement revêtue de pavés. DR

AMÉNAGEMENT • Les abords de la gare Cornavin seront réaménagés pour absorber la hausse de sa fréquentation et de l’explosion des voyageurs. Le trafic des CFF devrait en effet doubler d’ici 2030, pour passer à 100’000 voyageurs par jour. En tout, 200’000 personnes, comprenant des usagers des transports, des passants et des résidents fréquenteront le site.

La gare respire

L’Etat et la Ville de Genève ont ainsi présenté, le lundi 23 avril, les résultats du concours d’architecture visant à remodeler totalement la place Cornavin et à réaménager les espaces de ses alentours dans la perspective de l’extension souterraine de la gare prévue d’ici 2031. Les lieux seront relookés par un architecte espagnol, lauréat du concours. Son projet est tourné vers la mobilité douce, les voitures ne pourront plus traverser l’esplanade devant la gare. On découvre en effet que la future place de Cornavin appartiendra aux piétons. Les voitures, au contraire des trams, ne pourront plus transiter devant la gare et seront forcées de passer par le quai du Mont-Blanc ou derrière la gare, hormis celles qui feront escale au parking de Cornavin. La principale station des taxis, le dépose minute pour les voyageurs, les livraisons et un parking pour 1200 vélos, seront enterrés. Au total, l’ensemble accueillera quatre gares de vélos et motos. Fini donc les bouchons, la difficile cohabitation entre piétons, cyclistes, automobilistes, taxis, trams et bus.

Ce concept s’inscrit dans l’esprit de la nouvelle loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, plébiscitée en juin 2016 par les Genevois. Le chantier devrait démarrer en 2024. Il coûtera près de 1,7  milliard de francs, répartis comme suit: 1,2 milliard à charge des CFF, 400  millions pour le Canton et 100  millions pour la Ville. Notons toutefois que la qualité de ce projet d’urbanisation n’est pas forcément assurée et risque de faire l’objet d’oppositions. Le dernier mot reviendra en effet aux ingénieurs, services de l’administration et exploitants des transports. ChZ